En tant que médecin, votre statut professionnel détermine de manière significative vos revenus et votre mode de travail. Le statut libéral vous offre une liberté de gestion et un potentiel de gains élevé, tandis que le salariat vous garantit une stabilité salariale et des avantages sociaux. Quels sont donc les atouts de chaque option ? On vous explique tout !
Comment varient les sources de revenus en libéral et en salariat ?
En libéral, les praticiens facturent leurs actes directement aux patients ou aux organismes de Sécurité sociale. Grâce à ce système, vous définissez vos propres tarifs dans la limite des conventions. En contrepartie, votre stabilité financière et vos revenus dépendent du nombre de consultations que vous effectuez au quotidien. Pour avoir un aperçu de votre gain mensuel, vous pouvez simuler vos revenus en tant que médecin libéral sur une plateforme en ligne dédiée aux professionnels de la santé.
Si vous êtes salarié en revanche, vous bénéficiez d’un salaire fixe, versé chaque mois par votre employeur. Il dépend de votre poste, de votre ancienneté, mais également du secteur de votre structure d’accueil (public ou privé). Vous recevez par ailleurs des primes liées à votre ancienneté ou à certaines responsabilités, ainsi que des avantages comme des congés payés. Cette rémunération régulière et prévisible vous permet de bénéficier d’une sécurité financière, indépendamment du volume de patients consultés.
Charges et cotisations : les différences d’impact sur les revenus nets
En libéral, vous assumez les cotisations à l’URSSAF, la caisse de retraite et les assurances professionnelles. Elles peuvent représenter jusqu’à 40 % de votre chiffre d’affaires annuel, ce qui réduit nettement votre bénéfice. Vous devez également prendre en compte les coûts de fonctionnement de votre cabinet, tels que :
- le loyer,
- les fournitures,
- les frais de personnel,
- les achats de matériel médical et informatique.
Cependant, ces derniers sont considérés comme des charges déductibles de votre taux d’imposition. Pour obtenir une fiscalité adaptée à votre chiffre d’affaires, le choix du régime fiscal est primordial.
Les médecins salariés dépendent quant à eux d’un régime de cotisations sociales supportées par leur employeur. Votre salaire brut est par conséquent diminué de manière modérée pour atteindre le montant net perçu chaque mois. De plus, vous bénéficiez d’une couverture étendue, qui inclut les congés payés, les arrêts maladie indemnisés et parfois une mutuelle d’entreprise ou un plan de retraite. Le choix repose donc en partie sur une préférence pour l’autonomie ou la stabilité.
Garde et remplacement médical : comment calculer vos gains ?
En libéral, vous avez la possibilité de majorer vos honoraires lors des gardes, en fonction des barèmes conventionnés, ce qui augmente votre chiffre d’affaires. Les remplacements médicaux offrent cependant des revenus selon des tarifs appliqués et la durée de la mission. En tant que remplaçant, vous pouvez de cette manière percevoir des gains substantiels pour chaque journée de travail, mais vous êtes soumis aux charges et cotisations.
Les médecins salariés peuvent également avoir des rémunérations additionnelles sur les gardes, notamment dans les hôpitaux publics. Ces primes varient en tenant compte de la durée et de la complexité de la tâche, mais elles restent encadrées par des grilles salariales. Contrairement aux libéraux, vous ne supportez pas de charges sur les bénéfices, puisque ceux-ci sont intégrés à votre salaire et soumis aux mêmes prélèvements sociaux.