Quand on parle d’investissement immobilier en Europe, le Portugal reste toujours parmi les destinations privilégiées des Français. Cela est dû notamment, entre autres, à l’attractivité fiscale de ce pays et des prix qui sont encore plus abordables. Il est toutefois à noter que les choses ont évolué ces derniers temps, notamment au niveau des prix. Ce qui conduit certaines personnes à se demander si l’immobilier dans ce pays n’est finalement qu’une fantaisie. Focus.
Un poids encore plus élevé des investissements étranges dans l’immobilier
Bien que certaines personnes prédisaient le contraire, le marché portugais de l’immobilier poursuit son dynamique. Le pays des explorateurs a su ainsi préserver son statut de nouvel eldorado pour les investisseurs dans ce secteur, un statut qu’il a acquis depuis la fin de la crise des subprimes. À noter qu’avant 2013, le pays vivait surtout d’une économie très locale, mais après, les investisseurs étranges s’y sont intéressés de plus en plus. Ce qui fait qu’en 2018, ceux-ci ont représenté le 1/5 des investissements dans l’immobilier.
Pour l’année 2019, cette proportion devrait être, au moins, préservée, mais beaucoup d’experts misent sur une augmentation significative. Elle est même plus importante dans la capitale Lisbonne, représentant près de 30% de la totale des ventes. Et les Français en sont les plus grands contributeurs, occupant les 27% des transactions faites par les étranges, dépassant ainsi les Brésiliens et les Chinois.
Difficile de ne pas les comprendre sachant que les retraités profitent d’une exemption totale de contribution fiscale sur leurs pensions de sources étrangères pour une dizaine d’années et les actifs d’un plafonnement à 20% du taux d’imposition pour les recettes de leurs activités professionnelles sur le sol portugais. Le tableau est par ailleurs complété par l’inexistence de prélèvement sociaux et de droits de succession.
Tendance haussière réelle des prix
L’importante augmentation de l’intérêt pour l’investissement immobilier au Portugal n’est cependant pas sans conséquence sur le marché local. Les taxes de séjour de plus en plus croissantes ont notamment permis de financer des projets d’envergure pour la réhabilitation des quartiers centraux des grandes villes du Pays, Lisbonne et Porto en tête de liste. L’augmentation en nombre des projets a eu, bien évidemment un impact sur le prix. Il y a eu ainsi une hausse de 10,3% des prix en 2018. Ce qui fait l’affaire des investisseurs-revendeurs, mais qui ne devrait pas préoccuper ceux qui envisagent d’acquérir un bien dans le pays. En effet, le niveau actuel du prix est celui d’avant la crise des subprimes. Et il reste encore plus faible par rapport à celui de la France et d’autres pays d’Europe occidentale. La preuve ? Les transactions ont continué d’augmenter en nombre, avec une progression de 16,6 en 2018, une progression qui profite par ailleurs à toutes les régions du pays.
La promesse d’opportunités encore préservée
Malgré l’augmentation des prix, le marché portugais préserve son dynamisme. Les investisseurs sont en effet conscients que la possibilité de réaliser des belles plus-values subsiste encore, notamment pour ceux qui optent pour des investissements dans des zones consolidées. De plus, l’expatriation fiscale au Portugal attire de plus en plus de français et européens. Et cette remarque concerne même la Capitale Lisbonne qui offre la possibilité d’acheter un bien allant de 3500 à 6000 euros le mètre dans ses quartiers de Graça, de l’Anjos ou de l’Intendente. Dans le Chiado et le quartier de l’Avenue de la liberté par contre, il faut être prêt à débourser, pour le mètre carrée, entre 9000 et 10000 euros. En choisissant la périphérie, par ailleurs, et même dans ses quartiers les plus chics, on peut même ne dépenser que 2500 à 3500 le mètre carré. En province, notamment dans l’Algarve, les opportunités sont encore nombreuses. Pour les moments donc, investir dans l’immobilier au Portugal ne relève pas de la fantaisie.
Autres nouvelles opportunités qui se dessinent : les investisseurs étrangers prennent désormais d’assaut les villes de la périphérie lisboète, où le foncier est 2 à 3 fois moins cher qu’en centre-ville (entre 2.500 et 3.500 euros par mètre carré, dans les quartiers chics). “Le phénomène était déjà bien ancré chez les acquéreurs nationaux, précise la directrice de Maison au Portugal. Mais cet engouement des étrangers pour les belles banlieues de Lisbonne est tout à fait nouveau”. Autre région très prisée des étrangers, et notamment des Français : la région de l’Algarve, dans le sud du pays. La part d’investissements français y est même plus importante que dans la capitale.