Dans les sessions de formation, l’atmosphère oscille entre silence concentré et échanges intenses. Sur les écrans, des lignes de code s’affichent, sont corrigées, testées, affinées.
Chaque élève progresse à son rythme, parfois seul, parfois en binôme. Fondée en 2017, La Capsule propose des programmes intensifs de dix semaines en développement web et mobile, centrés sur la pratique. Beaucoup d’élèves ne se contentent pas d’apprendre du code, ils cherchent aussi à gagner en autonomie, voire à lancer un projet personnel ou s’insérer dans le marché de l’emploi : 90 % des diplômés retrouvent une activité (emploi ou projet) dans les six mois suivant la formation.
C’est le cas de Farid et Gérardht, deux anciens de la promotion de janvier 2025, venus redéfinir leur trajectoire professionnelle.
« J’ai appris à construire mes propres outils »
Avant La Capsule, Farid était chef de projet dans les télécoms. Connaissant les produits et les usages, il lui manquait le regard technique. « Je voulais comprendre ce qu’il y avait derrière : comment une appli fonctionne, comment on la conçoit », raconte-t-il.
Dès les premières semaines, il découvre un apprentissage structuré et concret. « Chaque jour apporte une notion nouvelle, qu’on exploite dès le lendemain dans un nouveau contexte. La théorie est aussitôt mise en pratique. » Au terme des dix semaines, il est capable de développer seul une application complète.
« C’est ce que je souhaitais : devenir autonome, créer mes propres outils et lancer un projet sans dépendre d’un prestataire. »
« Les challenges m’ont permis de progresser vite »
Gérardht, quant à lui, avait déjà un rapport à la technologie mais manquait de méthode. « Je suis venu pour structurer mes connaissances. Les concepts proposés dans cette formation developpeur Web résonnaient avec les besoins des entreprises. » Il pointe les défis quotidiens comme moteur d’accélération.
« Les challenges poussent à sortir de sa zone de confort. On monte en compétence en étant forcé de creuser. » Son objectif allait au-delà d’un simple poste salarié. Il visait l’indépendance technique. « Grâce à la formation, j’ai acquis une discipline. Aujourd’hui, je peux concevoir un produit numérique sans recourir à un prestataire externe. »
Une pédagogie pensée pour l’autonomie
Cette quête d’autonomie est un pilier de La Capsule. Selon Marlène Antoinat, cofondatrice, la formation cherche avant tout à donner les moyens d’agir. « Nos élèves ne deviennent pas seulement des développeurs. Ils apprennent à résoudre des problèmes, à structurer une solution. Beaucoup viennent avec une ambition entrepreneuriale ou le désir de gagner en liberté dans leur métier. » La méthode combine binômes quotidiens, mini-projets progressifs et un projet collectif final. Chaque étape exige réflexion sur la logique produit, la gestion des données et l’expérience utilisateur.
Entre reconversion et création
Pour Farid comme pour Gérardht, ces dix semaines ont représenté un tournant. Le premier souhaite développer un outil adressé à son ancien secteur ; le second envisage de devenir prestataire indépendant. « La Capsule m’a donné une base solide. Aujourd’hui, je sais où chercher quand je bloque, je comprends comment un projet se structure », confie Farid.
Un apprentissage de la responsabilité
Apprendre à coder, c’est aussi apprendre à prendre des décisions, organiser son temps et assumer ses choix techniques. Pour beaucoup d’élèves, cette autonomie s’étend au-delà du cadre professionnel. « C’est une école du concret », résume Gérardht. « On repart avec des compétences, mais aussi une posture différente. »

